Q: <strong>Épisode 2 : Ce qui nous échappe - première partie / Un terrain de lutte, de liens, de récits (enregistré à Nantes)</strong>

Ce nouvel épisode prolonge la démarche entamée en Gironde et dans le Grand Libournais : écouter les voix des territoires , révéler les silences, et faire émerger des formes d’engagement citoyen , concrètes et situées. Enregistré à Nantes , lors de l’évènement “Reprendre le pouvoir sur nos vies” organisé par le Pacte du Pouvoir de Vivre , ce premier volet interroge la place des récits marginaux dans la démocratie locale . On y entend des paroles en déséquilibre, des colères contenues, et des tentatives fragiles de transformation sociale . Un podcast engagé , à hauteur de terrain, où l’ écoute sensible devient un outil de lutte, et peut-être, un levier pour habiter le monde autrement — entre quartiers , luttes , et gestes d’entraide. 🎧 Des fragments de réel. Une invitation à réfléchir ensemble sur les territoires .

Question 1

Épisode 1 : Ce que nous sommes - une écoute de terrain, depuis Libourne en Gironde

Accepted Answer

C’est le tout premier.
Celui qui cherche sans tout savoir.
Un épisode fait de morceaux de réel, de silences, de tensions.
Une écoute de terrain, sincère, parfois maladroite, toujours incarnée.

On y traverse des quartiers de Libourne en Gironde, on y entend des jeunes, des personnes engagées, des habitants, des citoyennes.
Des voix qui racontent le quotidien, l’engagement, l’absence d’écoute parfois.
Pas pour expliquer.
Mais pour ressentir ce que ça fait d’exister sans être attendu.

Ce n’est pas un reportage.
C’est un geste brut, artisanal,
qui ouvre une série de podcasts engagés, ancrés dans des lieux et des vies qu’on entend peu.

Un podcast de terrain, pour faire émerger ce qui nous relie ou nous éloigne :
quartiers, générations, mondes intérieurs, colères contenues.

Ce premier pas pose la question :
Peut-on encore parler de démocratie quand tant de voix restent en dehors ?

C'est peut-être juste un point de jonction, entre des gens, des vécus, des morceaux d’avenir.

Question 2

Épisode 2 : Ce qui nous échappe - première partie / Un terrain de lutte, de liens, de récits (enregistré à Nantes)

Accepted Answer

Ce nouvel épisode prolonge la démarche entamée en Gironde et dans le Grand Libournais :
écouter les voix des territoires, révéler les silences,
et faire émerger des formes d’engagement citoyen, concrètes et situées.

Enregistré à Nantes, lors de l’évènement
“Reprendre le pouvoir sur nos vies” organisé par le Pacte du Pouvoir de Vivre,
ce premier volet interroge la place des récits marginaux dans la démocratie locale.
On y entend des paroles en déséquilibre, des colères contenues,
et des tentatives fragiles de transformation sociale.

Un podcast engagé, à hauteur de terrain,
où l’écoute sensible devient un outil de lutte,
et peut-être, un levier pour habiter le monde autrement — entre quartiers, luttes, et gestes d’entraide.

🎧 Des fragments de réel.
Une invitation à réfléchir ensemble sur les territoires.

Question 3

Épisode 1 : Les Coulisses du reportage

Accepted Answer

Quartier Peyronneau à Libourne

Lorsque je suis allé enregistrer dans le quartier Peyronneau, à Libourne,
je n’ai pas commencé par sortir le micro.

J’ai d’abord passé près de deux heures à discuter, faire connaissance, observer l’ambiance.
Prendre le temps d’être là, sans rien demander.
Et puis, au moment où j’ai enfin sorti le micro…
une bande d’enfants a surgi en criant :
"Moi ! Moi ! Moi ! C’est quoi ? Ça coûte combien ? Tu es de la télé ?"

Je n’avais pas prévu un tel succès.
Mais j’avais anticipé : j’avais déjà enregistré l’ambiance du quartier, ses sons discrets, ses creux, ses circulations.
Ce tumulte joyeux, ce moment de bascule, fait partie de l’épisode.
Un instant brut, vivant, typique d’une écoute de terrain.

Il y avait là une énergie inattendue, une tension joyeuse entre méfiance, curiosité, envie d'exister.
C’est souvent là, dans ces coins de vie, que naissent les meilleurs podcasts citoyens :
pas dans les discours, mais dans ce qu’on capte quand on prend le temps.

Coulisses du Montage Audio

Le plus difficile était fait : j’avais de la matière sonore vivante, dense, pleine de reliefs.
Un vrai puzzle.

Mais je me suis vite rendu compte que je n’avais aucun fil narratif clair.
Pas de structure évidente.
Juste des voix, des silences, des écarts.

Au départ, je voulais un collage simple :
réponses à “Pour toi, la démocratie, c’est…” un épisode manifeste, rapide, presque théorique.
Mais sur le terrain, le projet a pris une autre direction.

Ce sont les gens, leurs récits, leurs hésitations, qui ont redéfini le cadre.
J’ai dérivé.
Je suis revenue avec des envolée, des colères, des espoirs.

Et je me suis dit :
"Mais je suis hyper riche, là."
Ce que j’avais entre les mains, c’était un trésor de terrain.
Un matériau rare pour un podcast engagé, sincère, chaotique, vivant.

J’ai senti tout de suite les écarts :
entre celles et ceux qui disent “il faut s’engager”,
et d’autres qui disent “non, tout ça c’est fini”.

Ce premier épisode, c’est ça :
un mélange d’improvisation, de sincérité, d’engagement local discret,
qui m’a permis de trouver ma direction :
un podcast de société né du réel, dans un quartier, pas dans un studio.

Question 4

Épisode 2 : Les Coulisses du reportage au Forum « Reprendre le pouvoir sur nos vies »

Accepted Answer

J’arrive à Nantes pour deux jours de forum. Il y a du monde, ça discute, ça s’installe.
L’ambiance est celle d’un comptoir animé : tasses de café, plonge en fond sonore, voix qui s’entrecroisent.

Je suis venue pour écouter des personnes concernées par des situations de vie difficiles :
précarité, isolement, racisme, barrières invisibles à l'engagement.
Des voix ordinaires, trop souvent absentes des grandes scènes.
Celles et ceux qui viennent chercher un souffle, un espace, une force.

Mais je ne les vois pas.

Je commence à m’inquiéter.
Je ne trouve pas ma place.
La première journée sera rude : je n’enregistre personne.

Pourquoi ? Parce qu’elles et ils ne sont pas là.
Pas dans les tables rondes. Pas derrière les micros.
Il n’y a que des têtes d’affiche !

C’est très bien, c’est inspirant,
mais où sont les personnes qui vivent l’exclusion ?
Celles et ceux qui n’ont ni le temps, ni les codes,
celles et ceux qui ne comprennent plus ce monde qui bouge trop vite ?

Je navigue à vue.
Et là, au milieu d’une grande salle, posée sur un banc entre deux conférences : Sophie.
Je ne connais pas encore son prénom.
Mais je sens que c’est elle que je veux écouter.

Je m’approche.
Sophie ne veut pas parler.
Elle me dit d’aller voir les “vrais gens”, ceux “qui savent s’exprimer”.
Elle, elle se sent insignifiante.

Pourtant, elle a fait 100 km pour venir,
chercher de l’inspiration, des outils, un peu d’espoir.

On passe 30 minutes à apprivoiser le silence.
Et puis, d’un coup, elle se met à parler. J’enregistre.
C’est là que tout bascule.

À partir de ce moment, je trouve les 3 ou 4 voix que je cherchais.
Celles et ceux qui font battre le cœur du forum,
et qui tissent le fil rouge de cet épisode.

Combien de fois a-t-on raté l’écoute d’une personne comme Sophie en pensant qu’elle ne voulait pas parler ?
Ce type de moment, fragile, imprévu, mais profondément humain, peut aussi surgir dans les cercles d’écoute ou ateliers que je propose, quand on prend le temps d’écouter autrement.

Les territoires puisent leur force dans l’écoute.

Une intuition simple
ouvrir un espace d’écoute. Faire confiance au silence. Laisser les récits apparaître sans les forcer, sans les réduire. Puis passer à l’action collective

Quartier Peyronneau à Libourne

Coulisses du Montage Audio

Des récits qui ouvrent sur l’action collective

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Une intuition simpleouvrir un espace d’écoute. Faire confiance au silence. Laisser les récits apparaître sans les forcer, sans les réduire. Puis passer à l’action collective

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